JE ME SOUVIENS

Francis MONNOT
15 nov.
2 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 16 heures

Par Marc ALBERT

Étudiants aux Beaux-Arts de Marseille, nous avions comme projet pour le Paris Pékin, avec Vincent HANROT, de peindre une frise partant de la queue du train jusqu’à sa tête.

Peindre pendant le voyage, une sorte de fresque de nos émotions et nos impressions d’européens face à l’immense Sibérie traversée, avec l’objectif de la dérouler sur la fameuse place Tian’anmen en Chine.

Dès le départ, de Conflans-Sainte-Honorine en passant par l’Allemagne et ce pendant les 9 jours du dit Transsibérien, nous nous sommes attelés à la tâche avec entrain du haut de nos 20 ans…

J’ai eu l’impression de m’immerger complètement dans la peinture pendant tout le voyage ... Je peignais jours et nuits et c’était complètement surréaliste…

Je traversais les frontières avec nos seaux de peinture et nos rouleaux de toile avec les autres peintres les Ripolins en face de nous dans ce wagon que les russes nous avaient finalement alloué.

Nous ne peignons plus dans les couloirs mais dans un demi wagon partageant le restaurant.

J’étais vraiment dans un état second, mais très actif sur le projet pictural et parfois avec de sympathiques interactions avec les autres voyageurs du train…

Je ne dormais quasiment pas et quand je suis arrivé à Pékin, je me suis totalement écroulé dans la chambre de l’hôtel pendant 24 heures.

Puis après quelques visites officielles je me suis enfin rendu place Tian’anmen pour dérouler notre œuvre de quasiment 50m de long sur cette fameuse place principale de l’Empire du Milieu.

Les pékinois sur place nous aidèrent à tenir notre peinture pendant que Éric LÉVÊQUE et Rémy DANTEC, photographes dans le train, immortalisaient la performance.

Mission accomplie ! Enfin presque, (pour moi) il me manque de n’avoir pas prévu de trouver un lieu où la laisser en souvenir. Nous avons donc remporté notre peinture… il y a peut être encore quelque chose à faire...