Balade en vélo dans Beijing
- scipionmichaut
- 5 mai
- 13 min de lecture
Dernière mise à jour : 30 juin
Scipion Michaut

Nous sommes arrivés depuis 3 jours à Pékin… Nous avons dîné somptueusement dans le Palais de l’Assemblée de Peuple avec les pontes nationaux et locaux du Parti Communiste, des jeunes étudiants, des représentants d’association diverses, des traducteurs (indispensables !) et aussi des représentants de la communauté française à Pékin pour un repas spectacle mémorable !
Nous avons aussi déjà visité l’exceptionnelle Cité Interdite, avons été déposés en bus devant un gigantesque bazar avec nos beaux billets de Yuan tout neufs, réservés aux touristes - changés contre des francs à notre hôtel - pour remplir nos valises de souvenirs multiples et variés… Nous avons mis un « bordel » hors du commun aux Beaux-Arts… Certains ont visité des entreprises communistes ou découvert les immenses abris anti-atomiques de Pékin, d’autres, dont moi, avons eu l’honneur d’être reçus dans le tout nouveau Maxim’s de Beijing, pour un petit cocktail bourgeois offert par le Directeur français de l’établissement qui vient d’ouvrir et à qui je me suis permis de demander « Mais comment les chinois pouvaient s’offrir un restaurant aussi luxueux ? « Nous adaptons nos prix, mais toujours avec la qualité Maxim’s, et tu sais il y a aussi des gens très riches ici ! »…
En clair, la joyeuse bande du Train est déjà bien installée dans l’immense capitale de l’Empire du Milieu! Un hôtel immense « haut de gamme » a été mis à disposition de l’équipe de la Jeunesse Française. Des couloirs infinis, des salles de restaurant très vastes, des chambres richement décorées et agencées à l’occidentale, avec des reproductions de tableaux kitch au possible, pour séduire les touristes à venir … sauf, petit bémol!, les sanitaires (salles de bain et toilettes) où aucun effort n’a semblé nécessaire, les lieux sont crus, mal peints et limite sales …
Reçus comme des rois, chaque soir, au dîner, un planning officiel est proposé à l’entrée de la gigantesque salle de restaurant - où nous pouvons enfin tous manger ensemble et en même temps - le planning du lendemain est encore très riche et varié pour des visites, rencontres ou autres échanges culturels…
Mais non demain, je ne me lèverai pas à 5h du matin et donc je n’irai pas visiter la fameuse Muraille de Chine… Non demain, je vais m’échapper seul en ville, histoire de voir la vraie vie des chinois en ville ...
Lors du dîner au Palais de l’Assemblée Nationale du Peuple, à peine descendu du Train et attablé, parmi 50 autres tables dans la salle la plus grande que je n’ai jamais visité, avec de 25 personnes environ, j’ai questionné, en toute confiance, le correspondant permanent de "L’Humanité" en Chine, à notre table, sur mon envie d’escapade en ville. Ce dernier nous avait signifié, dès le début du repas, que le mètre carré de frugalités de la gastronomie locales, présenté devant nous - canard laqué, poissons entiers et prédécoupés en cube pour faciliter les bouchées attrapées avec des baguettes, un porcelet entier lui aussi prédécoupé, des salades et plats de nouilles variés, des sauces en veux-tu en voilà, et autres de riz arrangé ou œufs de 100 ans – le tout placé au centre de notre table sur un plateau tournant d’au moins un mètre carré donc …: « Il faut savoir que je n’ai jamais vu ça ici. A mon avis, cela représente environ le montant du travail de 900 chinois pendant 1 an », d'après ce journaliste de "l’Humanité"!

Fort de ses conseils avisés, c’est avec une certaine appréhension que je profite ce jour-là d’un des bus organisés pour le Train et qui passe par le centre-ville, à 30 km de notre hôtel, pour me faire déposer devant le fameux hôtel de luxe conseillé par le journaliste communiste français, afin de pouvoir louer un vélo…
Il est 10h et me voilà équipé de la fameuse bicyclette locale et maintenant, il me faut rencontrer encore un agent de change, illégal bien sûr, pour transformer les beaux billets tout neufs en en vraie monnaie locale.
Un jeune homme, habillé à l’occidentale, se présente à moi spontanément avec un large sourire et dans un anglais digne du mien, c’est-à-dire médiocre, pour me proposer la transaction « Do you want real Yuans ? … « Yes for sure ! » … « mais ce n’est pas ici possible, trop dangereux, la police ou autres Gardes Rouges… » Il faut que je le suive plus loin, oui en vélo, bien plus loin sur le Boulevard par-là » …

Après dix bonnes minutes de sport cyclisme (il roule très vite mon agent de change), nous nous arrêtons devant un petit immeuble, apparemment d’habitation. Nous déposons nos vélos devant l’entrée, sans sécurité (« No problem for the bicycle ?" No every on quite a bicycle ! No problem de vol ? ) Rien à craindre, semble-t-il, le chinois n’est pas voleur de bicyclette. Nous montons deux étages d’un très grand et large escalier central et, sur le pallier, la transaction va pouvoir se faire ... Le journaliste de l’Humanité m’avait informé que les Yuans des étrangers valaient au moins 2,5 des Yuans communs car ces beaux billets tout neufs permettent d’avoir accès à des produits impossibles à acheter avec la monnaie locale, dans les fameux magasins spécialisés pour touristes et aussi pour riches chinois.
« How much do you want change money? “.
De mémoire je sors 3 billets tout neufs de 50 yuans ; lui sort de sa poche une liasse grosse comme un poing avec apparemment beaucoup de billets de 1, 2 et 5 Yuans. Il coince la liasse entre son index et son majeur et, à la vitesse de l’éclair, il compte les billets en mandarin, un par un. Il me tend presque la moitié de sa liasse initiale. Interloqué par la vitesse de la transaction, je lui demande de recompter à nouveau (« more slowly please ! » ) . Il s’exécute tout aussi rapidement… « une 3ème fois, please! » et là je constate qu’avec son auriculaire, il remontre certains billets pour les compter une 2ème fois … Jolie coup de magicien ! …. Pris en flagrant délit par ma main qui stoppe le comptage, il m’envoie un grand sourire et recompte pour la 4ème fois la liasse bien plus lentement et me tend au moins 100 billets fanés par paquet de 10.
Tout le monde est content et nous sortons de l’immeuble avec des thanks you et autre sourires mais chacun dans sa direction…

Il est 11h30, monté sur ma monture locale et fier comme un coq de ne pas m'être fait totalement arnaquer, je reprends le très grand boulevard avec ses voies de bus, de voitures mais surtout de vélos… Ces machines à 2 roues, toutes standards, sont une merveille d’efficacité sur le pédalage et très fluides à conduire …
A l’instinct, je m’engage à gauche sur une des voies réservées aux vélos du boulevard central de Beijing - 50 km de long et 600 m de large en ressenti!
Au milieu de la voie quotidienne locale, je roule heureux, un bon moment, sous le soleil mais dans une chaleur très moite qui me fait transpirer grandement. Je repasse devant la Cité Interdite, et la place Tian' anmen, en recherchant des yeux des petites ruelles adjacentes, pour m’enfourner dans un centre populaire et moins urbain.
Tout est immense, nombreux et dense mais dans un calme impressionnant avec une organisation collective au millimètre… il suffit de suivre le flux des milliers de vélos, tripoteurs ou autres 2 roues qui prennent la moitié du boulevard … Seules 2 voies sur 8 sont réservées au centre aux voitures , de vieilles Mercedes, Beijing Jeep, Shanghai Volkswagen, et donc la ville n’est pas polluée, l’air est frais mais chaud. A part les conversations des autochtones aux feux rouges, seuls les sons de moteurs rutilants de quelques motos mal réglées dérangent le chants des oiseaux.
Je finis par me décider à prendre la prochaine rue à gauche, tout à fait au hasard. Il est au moins 12h30 et, selon mon pré-programme, il s’agit de manger local !

À peine engagé dans une rue adjacente, 10 m de large néanmoins, je m’engage aussitôt à dans une voix bien plus petite qui semble me diriger vers un groupement de petites maisons sans étage, au centre de plein de ruelles. Je prends à droite puis à gauche … et enfin, je découvre un quartier comme je le souhaitais: des petits bicoques, des échoppes, des ruelles qui partent dans tous les sens et sur une place, un mini marché avec des femmes en costumes, des homme en bleu de travail foncé et laminé, et des enfants qui grouillent de partout … Pas une voiture, pas une moto! … Des parkings sauvages avec en tas des vélos seuls et des centaines de chinois qui échangent, évitant de se rencontrer en marchant avec leur cabas … des scènes de vie locale en somme ….. Mais cette odeur puissante et âcre me chatouille les naseaux…


Il est 13 h 30, je pense qu’il est temps de manger … J’ai vraiment faim… Je descends donc du vélo pour déambuler avec lui à mes côtés vers une destination inconnue. Des artisans travaillent le jonc dans ce fond de cour, un autre des paniers en osier de grande taille, une échoppe propose des tissus colorés accrochés sur un fil le long de la façade, des femmes rentrent chez elles avec leur cabas par des ruelles, souvent en terre battue, de moins de 50 cm de large, donnant vers plusieurs habitations en bois toutes en rez de chaussée, les enfants grouillent d’un lieu à l’autre avec une attention particulière pour les plus petits , ils ont leur short fendu derrière, probablement par manque de couche ou de langes ! Un balayeur municipal avec son chapeau de paille et ses chaussures en bois trimballe sa poubelle en fer blanc et son immense balai.



Sur une petite place arborée, 2 enfants, une gamine de 8 ans et son frère, sans doute, offrent un spectacle d’acrobatie…
Pour moi cette vie, et les habitudes des chinois que je découvre, ressemble au latin d’antan, les romains tel que je me les imaginais, vivants à Rome au temps de leur gloire… Ça parle beaucoup et très vite !

Tout le monde est dans la rue… Enfants, vielles femmes en tenue de travail traditionnelle et les jeunes, vêtus plus souvent à l’occidentale, avec des shorts et des jupes de couleurs, les hommes très souvent en chemise bleue ou blanche, à manches courtes, grande ouverte sur le poitrail imberbe. Quasiment aucune voiture mais des petits camions qui livrent ou chargent! Toutes les portes des maisons, quand elles existent, sont grandes ouvertes et permettent de jeter mon regard curieux sur les intérieurs asiatiques. Les odeurs sont très fortes et riches, pour mon nez aseptisé par les produits d’entretien occidentaux … Ça grouille, ça palabre, ça crache, on se gratte les fesses sans gêne, les plus pauvres fouillent dans les poubelles du marché, des couples, bras dessus-bras dessous, se promènent.

Après cette petite immersion en ces lieux totalement nouveaux, il est maintenant presque 14h30 et, même si les odeurs très, très prégnantes de ces quartiers m’ont passé l’envie de manger, le hasard me porte devant une étale en plein air, constituée de quatre cuves en aluminium remplies de macérations noires, rougeâtres et marronnasses, sous le feu doux de quatre bouteilles de gaz … Derrière, un espace totalement ouvert au vent mais couvert d’un toit en bambou où 2 familles et un homme seul déjeunent parmi une dizaine de grandes tables couvertes de toiles cirées, anciennement colorés avec des fleurs chatoyantes, des paysages bucoliques, faits de rivières et de joncs aux bords d’un marais ou autres scènes de dragon qui crache du feu. Je regarde les cuves avec une gourmandise suspecte car je suis absolument incapable de savoir quels sont les mets proposés dans ce bouiboui qui semble donc servir de cantine de rue. Poisson, viande, serpent?... Y’a quoi la dedans ??? Je reconnais à peine des cubes blancs qui flottent dans un bac . Du tofu ?!… Un peu plus loin, bien sûr, l’énorme bassine de riz fumante, couverte d’un tissu humide à carreaux. C’est décidé, je tente ma chance pour manger ici et m’introduis dans ledit restaurant…
Mais que choisir dans ce qui semble être un libre-service, du moins aucun tenancier ne vient à ma rencontre pour me proposer le plat du jour?… Sous l’auvent, sur la table centrale, une pile de bols plus ou moins grands et fraichement nettoyés, au vue de l’eau qui suinte encore sur les parois et deux bacs en bois avec des baguettes en vrac, côte à côte, sont également proposées mais lesquelles sont les propres et lesquelles sont les sales ?!… Je sens que les enfants d’une des familles commencent à me regarder avec curiosité tout en avalant, leurs bols collés aux lèvres, des grandes lampées de nouilles chaudes, avec des bruits de bouche d’un autre monde …
Statique depuis au moins quatre minutes, et surtout circonspect devant les cuves, j’ose prendre une louche à portée de mains pour remuer et tester le fond de ces vasques chaudes, pour enfin comprendre la vraie nature de la proposition gustative… Je me lance, un bol à la main, sur la cuve couleur jaunâtre où je reconnais de la citronnelle qui flotte et où des bouts de poulet émergent du fond. Je remplie mon bol et m’attable seul sur un banc bancal à deux tables d’une des familles qui, maintenant, me regarde tous fixement avec un intérêt certain. Je me relève car j’ai oublié les baguettes, mais il semble que j’ai choisi le mauvais bac… Le père de famille se lève gentiment pour me signifier qu’il faut choisir l’autre tas et me désigne également la cuve de riz gluant.
Je commence à manger ce "blodiboulga" quand, sa bouche pleine, la mère m’interpelle, souriante, dans un langage qu’en aucune façon je ne peux comprendre. Je souris et lance un « Do you speak english? I'm french ». Toute la table éclate de rire avec force et complicité avec l’autre famille. Ce petit monde échange, sans doute sur cet étrange personnage que je suis. Le père se relève et me propose dans un nouveau bol un des mets présents sur sa table. La prise contact est faite et les questions fusent! Les bras ouverts, les yeux écarquillés et la mine réjouie, j’essaye de leur montrer que je ne comprends rien. En signe de bonne volonté, je prends mon bol et mes baquettes pour m’attabler avec eux.
Et là, avec de grands mouvements de bras et de bouche, j’imite une locomotive en marche et sort mon passeports français, bleu marine à l’époque, pour essayer de leur faire comprendre d’où je viens … Loin, là-bas la France!… La table est hilare mais le père semble comprendre mes gesticulations mimées. Il me montre une feuille de papier journal: ils sont donc au courant de notre Train de la Jeunesse, la presse en a fait écho apparemment! Nous continuerons à essayer d’échanger et de nous comprendre, l’affaire est vaine mais on rigole bien! J’essaye également de finir mon plat qui n’a pas vraiment le même goût que les restaurants du 13ème arrondissement de Paris que je fréquente pourtant très souvent.
Les enfants sont médusés. Ils me touchent le bras affectueusement. Je paye avec 1 ou 2 billets qui ont la même odeur que les plats proposés. Je salue bien chaleureusement, de la main, la tablée et disparais avec mon vélo, après avoir fait une courbette respectueuse. Je lâche toutefois un rot indispensable pour évacuer les gaz qui remontent de mon estomac bien perturbé et reprends mon vélo pour de nouvelles aventures!…

Cela ne dure pas très longtemps car j’ai subitement une remontée gastrique et un appel d'urgence de mon corps à se vider dès que possible de ce que je viens d'ingérer... Avec de grands gestes, j’explique à un passant ma quête de toilettes publiques. Je m’accroupis avec une grosse grimace! Il comprend immédiatement et, avec des signes, me donne la direction à prendre au fond, par ici. A peine 50 m dans la direction indiquée, je comprends très vite, à l’odeur, que les lieux possibles de ma rédemption sont très proches!

Je rentre sous un petit porche en bois, la mine déconfite et la main sur le ventre… Une femme m’indique spontanément, et sans jugement, les lieux nécessaires d’un bras tendu et d'un petit signe de la main sur la gauche. L’odeur d’excréments est de plus en plus insupportable, vraiment insupportable ! Aucun autre choix n’est possible: il est indispensable de me vider pour ne pas détruire mon pantalon blanc et être totalement ridicule jusqu’à la fin de la journée... J’entre, le nez bouché, dans une pièce très sombre où une dalle de béton a été coulée sur 20 m2 environ avec une dizaine de trous d’aisance nécessaires à l’affaire quotidienne… Un homme accroupi, pantalon baissé, est déjà là, en place, et me regarde avec un grand sourire édenté. J’ai un mouvement de recul immédiat, mais l’affaire est trop urgente pour faire ma "chochotte". Je choisis donc un trou le plus éloigné du monsieur et cela en bloquant totalement ma respiration, pour évidemment ne pas vomir... Sans plus de détails scatologiques, je me vide enfin sous le regard amusé d’enfants qui m’ont vu entrer et qui, sur le pas de la porte, sont morts de rire !

Il est 15 h 30 et donc encore deux heures de déambulations touristiques et découvertes ethnologiques encore possibles!
Ici sur un marché… j’achète 10 m de soie naturelle et des petits bols bleus en plastique. Ailleurs un vendeur de casseroles m’offre un thé dans son magasin, dans un quartier plus « moderne ».
Là, les passants sont beaucoup plus à l’occidental surtout les jeunes. De nombreux militaires en tenue kaki, de femmes, les jambes nues!
Plus tard, sur un nouveau boulevard, je prends en photos les grands panneaux de publicité vantant une pommade ou du matériel électronique Xerox, Canon ou Casio… La Chine communiste semble s’ouvrir aux produits japonais et américains… La force du capitalisme impérial !

Un petit tour, sans faire exprès dans le quartier des délégations où de magnifiques bâtisses abritent parfois des ambassades et je ne sais quelles familles huppées, ainsi qu'une église qui, d’ailleurs, était fermée donc non visitable…

Mais la pluie du soir écourte mes curiosités et je récupère, non sans mal, le fameux grand boulevard pour rejoindre l’hôtel de luxe du départ, notre point de ralliement, avec d’autres camarades curieux, pour reprendre le bus ensemble.
Mon vélo rendu, la petite caution récupérée, je vais me décrotter dans les toilettes de l’hôtel, avant de rejoindre, mes paquets sous le bras, les De La baume (Projet Chine Fizz & apéro Saucisson), au bar comme prévu. Un petit groupe est tranquillement vautré dans des canapés moelleux, autour de plusieurs bouteilles de vin chinois apparemment. De mon côté, je commande un alcool fort car je crois me souvenir qu’à notre hôtel, le whisky et autres vodkas, étaient prohibés, sans doute à cause de nos excès de consommation dans le Train russe.
Une très belle femme chinoise, la trentaine, joliment habillée de soie rouge et bleue, parlant parfaitement le français, est l’attraction du petit groupe. Elle est artiste semble-t-il et voyage entre Paris, Londres et parfois New York mais vit au moins six mois par an à Pékin. Je serais intéressée de la retrouver !
Il va sans dire que, lorsque j’ai sorti ma liasse de vieux billets pour payer mon 2éme verre, le petit groupe de camarades m'a questionné, le serveur du bar a été un peu surpris et a demandé à son patron s’il pouvait accepter cette monnaie du peuple…
Une journée magique, faite de mille découvertes, qui m’a permis d’imaginer les prémices du futur Pékin moderne et de constater que, très certainement, la Chine était en train de s’éveiller !

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